Sarcelles : le maire agressé par des projectiles en route vers une réunion publique

  • octobre 10, 2025
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Agression du maire de Sarcelles : Un cri d’alerte sur l’insécurité

Patrick Haddad, maire de Sarcelles (Val-d’Oise), a récemment exprimé son indignation face à une agression dont il a été victime. Dans un post Facebook publié le 9 octobre, il raconte qu’il a été “caillassé, avec des œufs et des pierres” alors qu’il se rendait à une réunion publique dans le quartier des Chardonnerettes. Cet incident souligne l’inquiétude croissante quant à la sécurité dans la commune et les défis auxquels font face les autorités locales.

EN BREF

  • Le maire de Sarcelles, Patrick Haddad, a été agressé par des délinquants alors qu’il se rendait à une réunion publique.
  • La violence dans le quartier des Chardonnerettes met en lumière l’inefficacité des mesures de sécurité actuelles.
  • Haddad appelle à des actions renforcées pour améliorer la situation sécuritaire et dénonce le manque de moyens de l’État.

L’agression a eu lieu près de l’école Val Fleuri, un secteur résidant d’une commune qui, depuis plus de 25 ans, est le théâtre d’un important point de deal de drogue. Patrick Haddad a exprimé son frustration face à l’incapacité des forces de police à éradiquer ce fléau. Sur France Inter, il a souligné que l’augmentation de la violence est due à un refus collectif de laisser s’installer des individus perturbateurs dans la communauté.

“La tension a grimpé d’un cran, parce que nous refusons de nous laisser infiltrer”, a-t-il déclaré, justifiant ainsi ses décisions fermes contre ceux qui tentent d’interférer dans les affaires locales, notamment en ce qui concerne la gestion de la maison de quartier et des institutions religieuses locales.

Le maire a également précisé que la communauté musulmane locale s’opposait fermement à ces occupantes illégitimes, affirmant qu’elles ne respectent pas les normes de vie en société. Dans un climat d’insécurité croissante, Haddad a pris des mesures pour couper les contacts avec des groupes jugés problématiques, ce qui, selon lui, a mené à des actes d’intimidation croissants envers ses représentants.

Parmi ces agressions, se trouvent une intrusion dans l’école, des vandalismes dans la maison de quartier et des menaces physiques directes. Patrick Haddad déclare avec détermination : “La République doit gagner”. Il appelle à la réalisation d’un nouveau commissariat, qui devrait inclure à la fois la police municipale et nationale, afin de mieux protéger les citoyens de Sarcelles.

La situation est d’autant plus compliquée par ce que le maire qualifie de “discours nationaux martiaux contre le narcotrafic”. Il note que ces discours ne se traduisent pas par des *moyens appropriés* sur le terrain. En effet, bien que des engagements financiers aient été pris par l’État pour la construction de ce commissariat, la réalité sur le terrain reste préoccupante. “On nous laisse nous débrouiller avec les moyens du bord”, déplore-t-il.

Face à cette situation insupportable, Haddad a porté plainte et s’engage à intensifier les efforts de l’administration municipale pour restaurer la sécurité. Comme il le déclare : “Nous allons renforcer notre service public et nos actions sur place”. Son appel à la mobilisation face à cette insécurité croissante est un message clair : Sarcelles ne doit pas devenir une zone de non-droit.