La situation en Gaza ainsi que l’avenir des 47 otages détenus par le Hamas se jouent actuellement à Charm el-Cheikh, en Égypte. Depuis le 7 octobre 2023, la tension est palpable alors que s’engagent des discussions clés visant à trouver une issue à ce conflit. Deux ans après les attaques du mouvement islamiste contre Israël, des négociations indirectes se déroulent ce mercredi, suscitant un espoir d’accord, surtout après des pressions accumulées de la part de Donald Trump.
EN BREF
- Des négociations indirectes ont lieu à Charm el-Cheikh pour tenter de résoudre le conflit de Gaza.
- Israël et le Hamas discutent d’un échange de prisonniers et d’un cessez-le-feu.
- Les intercessions de Donald Trump et du Qatar marquent un tournant dans les négociations.
Qui est autour de la table ?
À la table des négociations, l’Israël est représenté par Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques. Face à lui, Khalil Al-Hayya, un négociateur aguerri du Hamas, apporte son poids à la discussion, comme le souligne David Rigoulet-Roze, un chercheur dans le domaine. Des médiateurs égyptiens et qataris jouent également un rôle crucial pour faciliter ces échanges, témoignant d’une volonté de parvenir à un accord.
Ce mercredi, la présence de Steve Witkoff, envoyé spécial de Donald Trump, ainsi que de Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, le Premier ministre qatari, renforce l’importance de ces discussions. Pour Frédéric Encel, expert en géopolitique, ces arrivées illustrent des avancées significatives, suscitant de l’optimisme quant à un potentiel accord.
Que demandent le gouvernement israélien et le Hamas ?
Les négociations actuelles s’articulent autour d’un plan en 20 points, élaboré par Donald Trump, qui inclut plusieurs éléments clés :
- Un échange entre prisonniers et otages.
- Un cessez-le-feu.
- Un retrait progressif des troupes israéliennes de Gaza.
- Le désarmement du Hamas.
Une avancée notable a été faite par le Hamas, qui a remis une liste des prisonniers en échange des otages israéliens, révélant que les deux parties s’acheminent vers un compromis. Bien qu’Israël ait donné un accord de principe au plan de Donald Trump, Benyamin Netanyahou reste prudent, affirmant sa volonté de « finir le travail » dans la bande de Gaza.
En s’adressant à Al-Arabiya, le Premier ministre qatari a confirmé qu’un consensus sur 20 principes avait été établi, tout en ajoutant que « le diable se cache dans les détails ». Des garanties internationales sont exigées pour éviter toute reprise des hostilités, un point crucial pour le Hamas qui méfiant se méfie des intentions israéliennes.
Les médiateurs font de grands efforts
Depuis octobre 2023, les négociations entre le Hamas et Israël ont tenté à plusieurs reprises d’aboutir à un cessez-le-feu durable, sans succès jusqu’à présent. Cependant, les échanges en cours en Égypte cette semaine semblent marquer un moment différent.
Le dirigeant du Hamas, Taher al-Nounou, a souligné les efforts des médiateurs pour lever tous les obstacles à la mise en œuvre des différentes étapes du cessez-le-feu. De leur côté, les autorités israéliennes ont également fait part de leur optimisme, tout en adoptant une approche prudente dans le traitement de ces pourparlers.
Frédéric Encel observe que l’avantage semble pencher en faveur d’Israël, arguant que <>, indiquant que le Hamas, affaibli militairement, ne jouit plus du soutien d’autres nations. Cette dynamique pose la question de l’efficacité des négociations basées sur un rapport de force.
Parallèlement, la Maison Blanche a exprimé sa volonté de convaincre Ankara d’influencer le Hamas vers une issue pacifique. Quoiqu’il en soit, le message de Trump lors de discussions antérieures a été clair : l’absence d’un accord pourrait mener à de graves conséquences pour le Hamas.
Dans ce contexte délicat, l’issue de ces discussions pourrait avoir des répercussions bien au-delà des frontières, affectant tant la situation sur le terrain que la dynamique politique régionale. Le monde attend avec anxiété le dénouement de ces échanges, alors que l’espoir d’un futur apaisé reste fragile face à des enjeux complexes.