À Madagascar, le président Rajoelina intensifie la répression contre la jeunesse en colère.

  • octobre 11, 2025
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Mouvement de la génération Z à Madagascar : Répression en cours

Mouvement de la génération Z à Madagascar : Répression en cours

Le 9 octobre 2025, Madagascar a une nouvelle fois été le théâtre de scènes de violence où l’État se retrouve face à une jeunesse qui ne demande qu’à vivre dignement. Le président Andry Rajoelina, au lieu d’entamer un réel dialogue, semble opter pour une réponse qui s’inscrit dans une répression systématique de toute contestation publique. Ce scénario tragique reflète un climat d’urgence et d’insatisfaction croissante.

EN BREF

  • Les forces de l’ordre agissent de manière violente lors des manifestations à Antananarivo.
  • Un jeune homme a failli perdre la vie après avoir été sévèrement battu par des gendarmes.
  • Les mouvements de protestation, initiés par la génération Z, continuent de croître malgré la répression.

Dans le quartier d’Anosibe, un acte particulièrement choquant a eu lieu : un homme d’une trentaine d’années a été attaqué par les forces de sécurité. Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre une scène de brutalité où cinq gendarmes interceptent la victime, l’assaillent et le malmènent avant de l’abandonner, inconscient, sur la chaussée. Ce tableau macabre est emblématique d’une violence institutionnalisée qui touche de plein fouet la population.

Il a suffi de l’intervention rapide de la Croix-Rouge Malagasy pour que cet homme — dépouillé de son tee-shirt et sans chaussures — soit évacué et conduit à l’hôpital HJRA. Toutefois, il a pris la décision de s’enfuir avant même d’y être examiné, probablement par peur d’une nouvelle agression de la part de la police. Cet incident met en lumière la crainte omniprésente qui règne au sein de la jeunesse malgache face aux autorités.

Contexte de la répression

Le mouvement, initié par la génération Z, s’exprime depuis près de trois semaines maintenant pour revendiquer des conditions de vie décentes et mettre en lumière les inégalités croissantes. Alors que la société civile semble mobilisée, le gouvernement choisit la carte de la répression plutôt que celle du dialogue. Ce choix soulève de nombreuses questions sur le avenir politique du pays et sur la capacité de la jeunesse à se faire entendre dans une société de plus en plus réfractaire aux opinions divergentes.

Les manifestations, qui ont pris de l’ampleur ces derniers jours, sont souvent émaillées de violences. Ce climat d’insécurité et de tension traduit une profonde rupture entre le pouvoir et une jeunesse qui aspire à un changement. La situation mérite donc d’être suivie de près, tant elle peut entraîner des conséquences sur l’équilibre social et politique de la nation.

Face à une telle répression, des questions se posent : jusqu’où ira le gouvernement malgache pour étouffer cette contestation ? Quel avenir attend la jeunesse, lorsqu’elle est réduite au silence par la violence ? La crainte d’une escalade des tensions est palpable, et il semble essentiel que la voix des jeunes soit enfin entendue, non seulement pour leur propre avenir, mais pour celui de toute la nation malgache.