
Le président de la République a récemment proposé de rétablir un service militaire volontaire. Bruno Retailleau, le chef des Républicains et ancien ministre de l’Intérieur, partage ses réflexions et souvenirs liés à cette expérience.
EN BREF
- Le président souhaite réintroduire un service militaire volontaire.
- Bruno Retailleau évoque ses souvenirs d’élève officier de réserve.
- Il souligne l’importance de l’expérience militaire dans la formation personnelle et sociale.
Le service militaire volontaire suscite des débats passionnés dans le paysage politique français. Pour Bruno Retailleau, cette initiative est loin d’être une simple question de sécurité. Elle représente une opportunité d’éducation et d’intégration.
Âgé de 22 ans à l’époque de son engagement, Retailleau se remémore son passage à l’école de Saumur, entre 1982 et 1983. Selon lui, ces mois de service ont profondément influencé sa vision du monde. Un{” “} souvenir qui résonne fortement, à l’instar d’une madeleine de Proust, c’est-à-dire un moment qui ravive des émotions enfouies.
Dans ses propres mots :
« Mon service militaire a été l’une des expériences fondatrices de ma vie. J’y ai appris l’art du commandement, qui n’est jamais une question d’autorité mais d’exemple ; j’y ai découvert ce brassage sociologique qui efface les frontières sociales et forge la fraternité; et j’y ai reçu le goût d’un idéal plus grand que soi, celui du service de la France. »
Bruno Retailleau
Le retour à un service militaire, même volontaire, soulève des interrogations sur l’unification sociale. Retailleau évoque l’importance de cette mixité comme étant essentielle à la construction d’une nation unie. Il souligne que, dans un monde de plus en plus fragmenté, les expériences communes pourraient aider à dépasser les divisions.
Cette initiative, si elle est mise en œuvre, pourrait également aborder des questions pragmatiques comme le besoin de renforcer le lien entre les jeunes et la République. De nombreux jeunes Français semblent se sentir distants des institutions, et un service militaire pourrait représenter une manière de renouer ce contact.
Par ailleurs, Retailleau rappelle comment son expérience lui a permis d’acquérir des compétences, des valeurs et une forme de discipline qu’il considère aujourd’hui comme fondamentales. Il est convaincu que le service militaire pourrait avoir un impact similaire sur les jeunes générations, les guidant vers un sens du devoir et de la responsabilité.
Réintroduire un tel service, même de manière facultative, permettrait de mobiliser ceux qui souhaitent s’engager pour leur pays, tout en leur offrant une formation qui pourrait leur être bénéfique sur le plan personnel et professionnel.
Il semble donc que la proposition de Bruno Retailleau résonne bien au-delà de simples considérations militaires. Elle pourrait ouvrir la voie à un renouveau civique, en réaffirmant l’engagement des jeunes au sein de la société. L’idée n’est pas seulement de créer des soldats, mais bien des citoyens responsables, conscients de leurs droits et devoirs.
Alors que le débat autour du service militaire volontaire continue de se développer, il est essentiel d’évaluer les implications de cette initiative sur la société française actuelle. Quel rôle pourrait jouer une telle mesure dans ce contexte post-pandémique, où les jeunes cherchent leur place dans un monde en mutation rapide ? Des questions demeurent, mais l’importance d’un parcours commun semble plus que jamais pertinente.

