« La CEDH face à l’immigration moderne : le Danemark et la Grande-Bretagne tirent la sonnette d’alarme »

  • décembre 14, 2025
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Réforme de la CEDH : un appel à l’action de Keir Starmer et Mette Frederiksen

Dans une prise de parole qui résonne au cœur des débats européens contemporains, Keir Starmer, le Premier ministre britannique, et Mette Frederiksen, la Première ministre danoise, ont exprimé leur volonté de modifier la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH). Cette déclaration a eu lieu ce mardi à travers une tribune conjointe publiée dans le quotidien britannique The Guardian, où ils soulignent l’urgence de réformer ce texte pour mieux lutter contre l’immigration illégale.

EN BREF

  • Keir Starmer et Mette Frederiksen appellent à une réforme de la CEDH.
  • Cette initiative survient avant une réunion à Strasbourg sur l’immigration.
  • La convention est critiquée au Royaume-Uni pour entraver les politiques migratoires.

Cette initiative, émise par deux leaders dont les pays ont récemment durci leurs politiques migratoires, intervient à la veille d’une rencontre informelle des ministres de la Justice des États signataires de la CEDH. Cette réunion, qui se tiendra à Strasbourg, visera à discuter de l’immigration et du rôle de la convention, un sujet brûlant exacerbé par des critiques comme celles de Donald Trump, qui a dénoncé le manque d’efficacité de l’Europe face à cette question cruciale.

Les enjeux derrière l’appel à la réforme

Dans leur tribune, Starmer et Frederiksen plaident pour une modernisation de l’interprétation de la CEDH au regard des réalités contemporaines. Ils estiment que la convention doit évoluer pour faire face aux défis urgents du XXIe siècle. Selon eux, cette réforme pourrait être le moyen le plus efficace pour combattre les forces de la haine et de la division qui menacent l’Europe.

En effet, au Royaume-Uni, la CEDH est très critiquée et accusée d’entraver les efforts du gouvernement pour faire face à l’immigration illégale, en particulier celle des migrants traversant la Manche à bord de petites embarcations. Face à cette situation, les conservateurs et le parti anti-immigration Reform UK plaident pour une sortie pure et simple de la convention.

Une approche contrastée des politiques migratoires

Alors que les conservateurs prennent une position radicale, le gouvernement travailliste de Keir Starmer, lui, a choisi la voie de la négociation. Le mois dernier, il a annoncé son intention de réduire le champ d’application de la CEDH en matière de droit d’asile, avec l’objectif de mener des discussions sur une réforme avec d’autres pays signataires. Dans un monde de mobilité massive, la déclaration insiste sur le fait que les réponses d’hier ne fonctionnent plus.

La CEDH, qui regroupe les 46 États membres du Conseil de l’Europe, est un traité garantissant le respect des libertés fondamentales. Son application est contrôlée par la Cour européenne des droits de l’homme. Les dirigeants mettent en avant que le système actuel d’asile a été conçu pour une époque différente. Avec le changement des contextes géopolitiques, ils proposent une adaptation nécessaire.

Une vision pour l’avenir

Il est essentiel de noter que, tout en plaidant pour ces changements, Starmer et Frederiksen soulignent leur engagement à protéger ceux qui fuient la guerre et la terreur. Ils appellent les autres nations européennes à s’unir et à aller plus loin dans la prévention de ces défis. Ils souhaitent ainsi établir un cadre d’asile plus juste et adaptable, capable de tenir compte des réalités migratoires contemporaines.

Face à ce contexte en constante évolution, l’appel à la réforme de la CEDH par Starmer et Frederiksen peut être perçu comme un symbole de la nécessité d’une réponse collective et adaptée aux enjeux migratoires globaux.