Brigitte Macron : la porte-parole du gouvernement appelle à la a laisser en paix

  • décembre 13, 2025
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Indignation autour des propos de Brigitte Macron

Récemment, des propos tenus par Brigitte Macron lors d’un événement privé ont suscité une vague de réactions au sein des cercles politiques et féministes. Lors d’un spectacle de l’humoriste Ary Abittan, qui a été accusé de viol en 2021, elle a traité des militantes féministes de “sales connes“. Cette remarque a provoqué une forte indignation, faisant émerger un débat sur la place des accusations de violence sexuelle dans le dialogue public.

EN BREF

  • Brigitte Macron a qualifié des militantes féministes de “sales connes” après une interruption de spectacle.
  • La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a soutenu la Première dame, tandis que d’autres politiciens ont exprimé leur désaccord.
  • Ary Abittan a été accusé de viol, mais un non-lieu a été prononcé en avril 2024, suite à des témoignages et une enquête approfondie.

La réaction de Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, est venue en défense des propos de Brigitte Macron. Elle a déclaré le 10 décembre que ce qui était véritablement “gravissime”, c’était la tentative d’interruption du spectacle par des militantes. Elle a exprimé : “Ce qui s’est passé lors d’une précédente représentation soulève des questions sur la légitimité des décisions de justice.” Pour elle, l’idée que des militantes puissent remettre en cause un verdict de non-lieu est inacceptable.

Cette controverse fait écho à l’affaire d’Ary Abittan, accusé de viol en 2021. La plaignante, alors âgée de 23 ans, avait rapporté des faits graves, incluant des agressions lors d’un rapport sexuel. Les preuves initiales, incluant des blessures physiques, avaient conduit à une enquête. Cependant, après deux années d’investigation, les juges ont déclaré qu’il y avait “affaibli la valeur probatoire” des accusations en raison de témoignages d’ex-compagnes de l’humoriste. Ces témoignages dépeignaient Abittan comme “un partenaire respectueux”.

Le processus judiciaire a abouti à un non-lieu en avril 2024, décision confirmée par la suite en appel. Cette issue a soulevé des préoccupations, notamment de la part de collectifs féministes comme #NousToutes, qui ont précisé qu’un non-lieu signifie une absence de charges suffisantes, et non un acquittement.

Le 10 décembre, en continuant d’exposer son point de vue, Maud Bregeon a affirmé que “le problème réside dans le fait qu’aujourd’hui, des décisions de justice peuvent être mises de côté en raison de convictions militantes“. Elle a également défendu Brigitte Macron, la qualifiant de naturelle dans ses commentaires, et a souligné que ses paroles avaient été prononcées dans un cadre privé. Pour elle, il est inacceptable que l’on interpelle la Première dame dans cet échange.

La réaction de l’Assemblée nationale, représentée par Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée, a néanmoins été moins favorable à Brigitte Macron. Elle a qualifié ces propos d’“assez indignes”, soulignant l’importance de soutenir les droits des femmes sans dénigrer leurs actions et leur combat pour la justice.

Ce débat met en lumière la complexité des interactions entre la justice, les accusations de violences sexistes et la défense des droits des femmes dans la société contemporaine. À l’heure où les voix féministes se font de plus en plus entendre, ce type d’incident rappelle la nécessité d’un dialogue respectueux et constructif.