
Entre engagements affichés pour la cause des femmes et dérapages, Brigitte Macron se retrouve au cœur d’une nouvelle polémique. Sa dernière sortie injurieuse envers des militantes féministes, survenue dans un contexte délicat, ravive les contradictions de son image, oscillant entre transgression et conservatisme.
EN BREF
- Brigitte Macron suscite la controverse avec une remarque désobligeante sur des féministes.
- Elle oscille entre engagement féministe et attitudes conservatrices.
- Des prises de parole antérieures montrent son soutien aux femmes, mais des contradictions persistent.
Le 8 décembre 2025, lors d’un incident au théâtre des Folies Bergère à Paris, Brigitte Macron a offert une réponse particulièrement acerbe à un groupe de féministes qui manifestaient à l’intérieur du spectacle d’Ary Abittan, un humoriste controversé. Dans une vidéo devenue virale, elle les qualifie de “sales connes”, une remarque qui a choqué et suscité l’indignation. Ce moment semble cristalliser un sentiment ambivalent vis-à-vis de la Première dame, qui navigue entre un engagement public envers la cause des femmes et des comportements jugés désinvoltes.
L’histoire de Brigitte Macron est marquée par des jalons significatifs. Le 8 mars 2017, elle avait pris la parole lors d’un meeting, remerciant les femmes pour leur soutien constant, dans un discours qui marquait une déclaration d’affection et de solidarité. Ce soutien, explicite à l’époque, semblait être une volonté de parler au nom de toutes les femmes, évoquant une expérience personnelle de lutte contre le sexisme.
Sa relation avec Emmanuel Macron, de 24 ans son cadet, a également attiré l’attention. Ils se rencontrent au lycée, où elle est professeur, et il est élève. Ce contexte particulier continue d’alimenter des spéculations et des jugements, accentués par des illustrations caricaturales dans des médias comme Charlie Hebdo qui ont relancé des débats sur la misogynie. Légalité entre les sexes en prend alors un tournant, la Première dame soulignant que son ascension sociale ne doit pas occulter les injustices qu’elle cherche à combattre.
Brigitte Macron ne se contentera pas d’un rôle traditionnel. Engagée, elle réagit aux mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc, affichant un soutien visible lors de cérémonies officielles. Son bureau à l’Élysée arbore un vase avec l’inscription “Je ne suis pas une potiche”, symbole de sa volonté de se démarquer des stéréotypes.
Pourtant, sa position reste nuancée. Elle a été fraîchement critique envers le pronom non genré “iel” et a soutenu le port de l’uniforme scolaire, des positions parfois jugées rétrogrades. Ces contradictions intensifient le débat autour de son identité de femme publique et de son rôle à l’Élysée, où elle doit jongler entre modernité et conservatisme. Anne Fulda, dans le documentaire Brigitte Macron, un roman français, souligne ce côté traditionnel, où elle abandonne une carrière qu’elle chérit pour se dévouer à son mari, Emmanuel Macron.
En réponse à la rumeur persistante concernant son identité de genre, Brigitte Macron a décidé de prendre la parole. À l’été 2025, elle a engagé des procédures judiciaires aux États-Unis pour faire face à des accusations infondées. Pendant une interview en 2022, elle déclare : “Si je n’agis pas contre le harcèlement, je ne suis pas audible.” Ce constat révélateur met en lumière la pression qu’elle ressent quant à son image publique et à son obligation de répondre aux attaques.
Ce dernier incident avec les féministes, et ses répercussions, semblent finalement cristalliser une tension plus vaste enracinée dans les perceptions modernes de la féminité et du pouvoir. Brigitte Macron, à la fois libérée et emprisonnée dans des schémas traditionnels, se retrouve à naviguer un monde où son rôle de Première dame est scruté à la loupe. Sa prochaine prise de parole sera-t-elle un tournant, permettant d’éclaircir ses véritables convictions et son engagement envers les femmes de ce pays ?

