
La Première dame, Brigitte Macron, s’est récemment retrouvée au centre d’une controverse après la diffusion d’une vidéo la montrant exprimant des propos très critiques à l’égard d’un collectif féministe qui avait perturbé un spectacle de l’humoriste Ary Abittan. Cet incident a suscité un vif émoi au sein de la Macronie et au-delà, remettant en question les tensions actuelles autour des violences sexuelles et des droits des femmes.
EN BREF
- Brigitte Macron a exprimé des propos virulents sur des militantes féministes après un spectacle.
- Valérie Trierweiler a commenté l’incident et exprimé son malaise face aux déclarations de la Première dame.
- La vidéo a généré des réactions politiques notamment de la part de François Hollande et Marine Tondelier.
L’incident a eu lieu ce lundi 8 décembre, lorsque Brigitte Macron a été filmée aux Folies Bergère, soutenant Ary Abittan, accusé de viol en 2021 et ayant bénéficié d’un non-lieu en appel en début d’année 2025. Alors que des militantes arborant des masques aux effigies de l’humoriste avaient perturbé la représentation, Brigitte Macron a rétorqué avec virulence, évoquant des « sales connes » et des « bandits masqués ».
Ce mardi 9 décembre, sur LCI, Valérie Trierweiler, ancienne Première dame et journaliste, a analysé cette séquence qui laisse un goût amer. Selon elle, Brigitte Macron a rarement reconnu la portée blessante de ses commentaires. « Quand on blesse quelqu’un, c’est qu’on a eu tort de le dire », a-t-elle déclaré. Trierweiler a ajouté que la Première dame a choqué un large public, notamment de nombreuses femmes.
Elle a également mis en lumière un possible « problème de génération » dans la compréhension des luttes féministes actuelles par Brigitte Macron. Les comparaisons avec d’autres figures comme Catherine Deneuve ou Carole Bouquet, souvent perçues comme défendant les hommes accusés de violence, révèlent des clivages générationnels qui continuent d’affecter le débat public sur les droits des femmes.
La réaction de l’entourage de Brigitte Macron
Face à l’ampleur de la controverse, l’entourage de Brigitte Macron a tenté de minimiser la situation. Dans un communiqué, ils ont précisé que ses propos ne visaient pas à attaquer le collectif féministe, mais plutôt à critiquer la méthode qu’ils avaient employée en perturbant le spectacle d’Ary Abittan. « Brigitte Macron n’approuve pas cette méthode radicale », a affirmé son entourage.
Cependant, malgré ces clarifications, la vidéo s’est répandue sur les réseaux sociaux et a provoqué de nombreuses réactions. Des figures politiques comme François Hollande, Marine Tondelier et Sandrine Rousseau se sont pour leur part indignées des mots choisis par la Première dame, renforçant un climat déjà tendu autour des questions de violences sexuelles et de mobilisation féministe.
Comme souvent, la réaction du public et des politiciens est révélatrice des confrontations qui traversent la société française. À l’ère des réseaux sociaux, des déclarations peuvent rapidement embraser le débat, même si leur origine se veut parfois innocent. Dans ce contexte, espérons que cette polémique puisse rappeler à tous la nécessité d’une approche respectueuse et compréhensive de la lutte pour l’égalité des genres.

