Le cancer du sein demeure, selon l’Institut national du cancer, le plus répandu et le plus meurtrier chez la femme. En 2023, la France a enregistré 61 214 nouveaux cas. Bien que son incidence et sa mortalité diminuent, il reste crucial de comprendre les facteurs qui augmentent le risque de développer cette maladie. De récentes études mettent en lumière que le dépistage régulier et l’information sont essentiels pour réduire ce risque.
EN BREF
- Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes, avec 61214 nouveaux cas en France en 2023.
- Le dépistage organisé est recommandé pour les femmes de 50 à 74 ans.
- Plusieurs facteurs de risque sont identifiés, dont des antécédents familiaux et l’alimentation.
Les catégories les plus touchées par le cancer du sein
Près de 99 % des cas de cancer du sein concernent des femmes. Parmi les facteurs principaux qui augmentent le risque figurent :
- L’âge (le cancer est souvent diagnostiqué après 60 ans) ;
- Les antécédents personnels de cancer ;
- Les antécédents familiaux de cancer ;
- Les prédispositions génétiques.
Dépistage précoce : un enjeu crucial
Un dépistage organisé est proposé tous les deux ans pour les femmes âgées de 50 à 74 ans. Cela comprend une mammographie, entièrement remboursée par l’Assurance Maladie. Pour celles qui présentent un risque accru, un suivi annuel est recommandé, avec la possibilité de débuter ce suivi plus tôt.
Antécédents médicaux et historiques familiaux : des indicateurs clés
Antécédents personnels
Les femmes ayant déjà eu un cancer du sein présentent un risque 3 à 4 fois plus élevé de développer un nouveau cancer que celles n’en ayant jamais eu. Ce risque justifie un suivi médical régulier.
Antécédents familiaux
Près de 30 % des cas surviennent chez des femmes avec des antécédents familiaux. Les recherches indiquent que :
- Si une parente du premier degré a eu un cancer avant 50 ans, le risque pour la patiente double.
- Des parentés au second degré augmentent le risque, mais de manière moins significative.
Contributions génétiques
Environ 5 % des cancers du sein sont d’origine génétique. Les mutations des gènes BRCA1 et BRCA2, en particulier, sont souvent liées à cette prédisposition. Être porteur de ces mutations ne garantit pas le développement du cancer, mais augmente les risques. Une surveillance étroite est conseillée pour ces femmes, avec des examens réguliers recommandés dès l’âge de 25 ans.
Facteurs environnementaux et de mode de vie
Tabagisme et alimentation
Le tabac est un facteur de risque connu, bien que moins important que d’autres. Des études démontrent que le tabagisme passif augmente le risque de cancer du sein. Concernant l’alimentation, les aliments transformés, riches en graisses saturées et en sucres, sont à surveiller car ils augmentent significativement les risques, surtout chez les femmes ménopausées.
Surpoids et consommation d’alcool
Le surpoids et l’obésité sont corrélés à un risque accru de cancer chez la femme ménopausée. À l’inverse, une activité physique régulière a l’effet bénéfique de réduire ce risque. Par ailleurs, le lien entre consommation d’alcool et cancer du sein est avéré, même à des niveaux modérés, justifiant une attention particulière sur les apports quotidiens.
Facteurs de risque supplémentaires
Exposition professionnelle et produits chimiques
Le travail de nuit et l’exposition à certains produits chimiques sont également des facteurs à considérer. Les perturbateurs endocriniens, présents dans de nombreux produits ménagers et cosmétiques, sont sous surveillance, bien que les liens avec le cancer du sein restent à explorer.
Impact des traitements hormonaux
Les traitements hormonaux substitutifs de la ménopause peuvent accroître le risque de cancer du sein. Cependant, ce “surrisque” tend à diminuer après l’arrêt du traitement, revenant à des niveaux normaux dix ans après.
Un aspect primordial de la lutte contre le cancer du sein repose sur l’éducation et la sensibilisation. Le dépistage précoce, associé à un mode de vie sain, joue un rôle crucial dans la détection et la prévention. En étant informées des divers facteurs de risque, les femmes peuvent prendre des décisions éclairées pour leur santé et celle de leurs proches.