
Ce mercredi, l’ancien président des États-Unis, Donald Trump, a lancé un appel surprenant et défendu dans des termes intenses, demandant la mise en prison du maire de Chicago, Brandon Johnson, ainsi que celle du gouverneur de l’État de l’Illinois, Jay Robert Pritzker. Ces deux dirigeants, membres du Parti démocrate, se trouvent au cœur d’une controverse croissante suite aux actions gouvernementales liées à l’immigration.
EN BREF
- Donald Trump a appelé à emprisonner des dirigeants démocrates de Chicago.
- Deux cents gardes nationaux ont été déployés dans la ville.
- Une audience aura lieu jeudi pour examiner la légalité du déploiement militaire.
Dans une publication sur sa plateforme Truth Social, Trump a exprimé :
“Le maire de Chicago devrait être en prison pour ne pas avoir protégé les agents d’ICE !”
Cette déclaration souligne la tension croissante entre l’administration Trump et les autorités locales, que le président accuse de ne pas assurer la sécurité face aux manifestations entourant la politique d’immigration.
En parallèle, ce mardi, un responsable américain de la Défense a annoncé l’arrivée de deux cents gardes nationaux près de Chicago. Ce nouveau déploiement fait suite à des déclarations de Trump, qui a qualifié cette grande ville du nord des États-Unis de “zone de guerre”.
Une audience jeudi
Ce week-end, Donald Trump a donné son accord au déploiement de 700 gardes nationaux dans la région. Cependant, ce mouvement a été contesté par l’opposition démocrate, qui remet en question la légalité de cette décision. Ces derniers soutiennent que le gouvernement Trump utilise la situation pour punnir ses ennemis politiques. Ils affirment que les récentes manifestations devant un centre de la police de l’immigration en banlieue de Chicago ne justifient pas l’envoi de troupes militaires.
Une juge fédérale a même fixé une audience à jeudi pour examiner cette question. Cette situation est d’autant plus emblématique que ce week-end, une décision de justice a bloqué un déploiement similaire à Portland, dans l’Oregon, où la juge a soulevé l’argument qu’il n’y avait pas “d’insurrection ni de menace pour la sécurité nationale”.
Trump semble s’attaquer particulièrement à Chicago depuis plusieurs semaines, évoquant même la possibilité d’invoquer l’Insurrection Act, un ensemble de lois du XVIIIe et XIXe siècles qui permettrait au gouvernement d’ordonner l’usage des forces armées contre des citoyens. Cette mesure, en principe interdite, reflète les tensions raciales et politiques qui continuent de marquer le paysage américain.
Chicago n’est que la cinquième ville démocrate où le président Trump a ordonné le déploiement de la Garde nationale, une décision qui était jusqu’alors exceptionnelle. Au cours des derniers mois, des gardes nationaux ont été déployés à Los Angeles, Washington et Memphis, et ce, malgré l’opposition des responsables locaux qui estiment que ces interventions ne sont pas justifiées.
Alors que le climat politique aux États-Unis devient de plus en plus polarisé, les répercussions de ces décisions se révèlent cruciales. Une question se pose alors : jusqu’où ira l’administration Trump dans son combat contre les autorités locales qui lui sont opposées ? Les jours à venir pourraient donner une réponse à cette interrogation.