
Le mystère entourant la mort d’Eva Maria Pommer, retrouvée sans vie en 2004, se précise avec son identification, après près de deux décennies d’incertitude.
EN BREF
- Eva Maria Pommer, identifiée 20 ans après sa mort, était allemande.
- Elle avait été retrouvée en 2004 avec des indices suggérant son origine.
- L’enquête est relancée, avec des analyses ADN et des appels à témoins.
Le 10 octobre 2025, Interpol a annoncé l’identification d’Eva Maria Pommer, une femme allemande décédée en 2004. Surnommée “la femme aux clés allemandes”, elle avait été retrouvée morte dans les dunes de Meijendel, aux Pays-Bas. Eva Maria Pommer était âgée de 35 ans au moment de sa disparition. Les circonstances de sa mort demeurent floues et l’enquête se poursuit, la possibilité d’une criminalité n’étant pas écartée.
Cette découverte fait partie d’une vaste opération, désignée sous le nom d’Identify Me, lancée par Interpol en 2023. Elle vise à identifier des femmes assassinées ou décédées dans des circonstances mystérieuses au cours des dernières décennies. Eva Maria Pommer est la quatrième victime à avoir été identifiée grâce à cette campagne, qui repose sur la mobilisation du grand public et des médias.
Lorsqu’elle a été découverte, son corps était “à la carrure sportive” et avait été retrouvé le 4 juillet 2004 sur une plage sortie des sentiers battus près de Wassenaar. Elle portait “plusieurs couches de vêtements, y compris deux pantalons” et des effets personnels tels que “ses clés, ses vêtements et ses lunettes”, qui semblent indiquer qu’elle provenait d’Allemagne. Néanmoins, aucune correspondance n’a été établie avec une affaire de disparition.
Parmi les objets retrouvés, l’une des trois clés a été expédiée à une société basée à Bottrop, près de la frontière néerlandaise. Initialement, un incendie ayant détruit les archives de cette société a compliquée les investigations, empêchant de relier la clé à une adresse précise. En octobre 2024, la réouverture de cette enquête a été propulsée dans l’actualité grâce à des émissions télévisées diffusées à la fois aux Pays-Bas et en Allemagne, abordant les connexions avec Bottrop.
Selon un porte-parole de la police néerlandaise, “des centaines de signalements concernant l’affaire sont parvenus”. Ces nouvelles pistes ont permis de relier la clé à “plusieurs adresses potentielles”. Une fondation néerlandaise spécialisée dans les affaires non résolues a également suivi une piste prometteuse concernant une femme allemande portée disparue il y a environ vingt ans et a partagé ses trouvailles avec les enquêteurs.
Des analyses ADN ultérieures ont rapidement confirmé l’identité d’Eva Maria Pommer. Les autorités néerlandaises lancent désormais un appel à tous ceux qui pourraient avoir des informations, notamment pour des détails remontant à l’été 2004. Une initiative qui souligne l’importance de l’implication citoyenne dans la résolution des affaires non élucidées.
Le retour à la lumière de cette histoire, longtemps obscurcie par le temps, rappelle à quel point la persévérance des enquêteurs, alliée à l’aide du public, peut donner un visage et une identité à des victimes jusque-là anonymes. Les histoires comme celles d’Eva Maria Pommer nous rappellent la valeur de chaque vie et l’importance de ne pas laisser les disparitions sombres tomber dans l’oubli.