Le président américain Donald Trump continue d’affirmer sa volonté de décrocher le prix Nobel de la paix, une obsession qui n’a fait que croître depuis son retour au pouvoir en janvier.
EN BREF
- La Maison Blanche critique l’attribution du prix Nobel de la paix à Maria Corina Machado.
- Steven Cheung, porte-parole de Trump, dénonce une décision politique.
- Trump continue de revendiquer ses succès en matière de médiation internationale.
Le 10 octobre, la Maison Blanche a affirmé que le comité du prix Nobel de la paix avait fait passer “la politique avant la paix” en choisissant de primer la cheffe de l’opposition vénézuélienne, Maria Corina Machado, plutôt que le président Donald Trump. Le directeur de la communication de la Maison Blanche, Steven Cheung, a exprimé son indignation sur X, déclarant que “le président Trump continuera à conclure des accords de paix, à mettre fin aux guerres et à sauver des vies”.
Cheung a également ajouté, “Il a le cœur d’un humanitaire, et personne d’autre que lui ne saura déplacer des montagnes à la seule force de sa volonté”. La quête de Trump pour le prix Nobel de la paix, débutée durant son premier mandat, semble aujourd’hui plus intense que jamais, spécialement depuis qu’il a repris la présidence en janvier.
Dans le cadre de ses déclarations, Trump insiste sur ses efforts pour mettre fin à divers conflits internationaux. Il cite comme exemples marquants ses médiations entre :
- l’Inde et le Pakistan,
- le Cambodge et la Thaïlande,
- l’Égypte et l’Éthiopie,
- le Rwanda et la République démocratique du Congo,
- la Serbie et le Kosovo.
Plus récemment, Trump a affirmé que son intervention dans le cadre de la première phase du cessez-le-feu à Gaza constituerait la huitième guerre à laquelle il aurait mis fin. Cependant, cette avancée diplomatique, fortement influencée par la pression exercée sur les parties en conflit, semble être survenue trop tard pour être prise en compte par le comité Nobel norvégien.
Toutefois, les experts sont partagés sur l’ampleur des réalisations de Trump. Certains estiment qu’il a tendance à exagérer son rôle et même à inventer des succès. Par ailleurs, de nombreux spécialistes soulignent que son slogan “l’Amérique d’abord” va à l’encontre des principes de coopération internationale, de fraternité entre les peuples et de désarmement énoncés dans le testament d’Alfred Nobel.
Dans cette atmosphère électrisante, il est intéressant de se demander si, en dépit des critiques, Trump parviendra un jour à convaincre le comité Nobel de reconnaître ses efforts. L’histoire des prix Nobel nous enseigne que la politique internationale est souvent un terrain complexe, où les vérités se mêlent aux discours. Ce qui est certain, c’est que la recherche de reconnaissance par Trump ne semble pas près de s’estomper.