
Catherine Trautmann annonce sa candidature aux municipales de Strasbourg
L’ancienne ministre Catherine Trautmann, qui a été maire (Parti socialiste – PS) de Strasbourg de 1989 à 1997 puis de 2000 à 2001, a officiellement déclaré sa candidature aux élections municipales de mars prochain lors d’une conférence de presse, ce vendredi 10 octobre. « Par respect pour les Strasbourgeoises et pour les Strasbourgeois et par amour pour ma ville, je m’engage aujourd’hui à être candidate aux élections municipales », a-t-elle déclaré devant la gare de Strasbourg.
EN BREF
- Catherine Trautmann se porte candidate pour les municipales de mars 2026.
- Elle se positionne contre la maire actuelle et d’autres candidats divers.
- Trautmann refuse toute alliance avec les autres partis, prônant une alliance exclusive avec les Strasbourgeois.
Traytmann, actuelle conseillère municipale, se dit « encouragée, sollicitée, voire parfois sommée » par les Strasbourgeois à prendre ses responsabilités. Ce soutien populaire semble renforcer sa détermination à conduire une liste lors de ce scrutin qui promet d’être tactiquement important.
Un paysage électoral compétitif
La compétition s’annonce serrée, avec des candidats notables tels que la maire actuelle Jeanne Barseghian (Les Écologistes), Pierre Jakubowicz, représentant du parti Horizons d’Édouard Philippe, et Jean-Philippe Vetter (Les Républicains – LR). La diversité de ces candidatures pose des défis, mais également des opportunités pour un débat politique riche à Strasbourg.
Catherine Trautmann a exercé en tant que ministre de la culture dans le gouvernement Jospin de 1997 à 2000. Elle a également été députée européenne à deux reprises, de 1989 à 1997 et de 2004 à 2014. Lors des précédentes élections municipales de 2020, elle avait atteint la troisième position au second tour, rassemblant 23,33 % des voix. Forte de cette expérience, elle estime que Strasbourg a « perdu sa place » et affirme qu’un « déclassement » a eu lieu sous le mandat actuel, qu’elle décrit comme ayant « désuni, déconstruit, déstabilisé et rabaissé » la ville.
Une vision sans compromis
Trautmann n’a pas fait état des membres spécifiques de son équipe, mais a promis qu’elle serait « ouverte » et qu’elle combinerait « l’expérience et la compétence » avec « l’énergie, la créativité et le regard neuf de nouvelles générations ». À 74 ans, elle a reconnu qu’elle se trouvait « dans les prolongations, comme on dit en foot », tout en affirmant avoir « vérifié l’état de la machine » et sa capacité à « tenir la course ». Son objectif sera de mener un « mandat de réparation », afin de « retrouver des marges de manœuvre financières » et « apaiser la ville ».
Concernant les possibles alliances, Mme Trautmann a fermement rejeté l’idée de coalitions avec les Écologistes ou d’autres partis, se déclarant qu’« la seule alliance est celle avec les Strasbourgeois ». Ce positionnement témoigne d’une volonté de rassembler les citoyens autour de valeurs communes plutôt qu’autour de stratégies partisanes.
Face à cette déclaration, Jeanne Barseghian a réagi en affirmant que Mme Trautmann était dans une « opposition extrêmement virulente ». Barseghian a souligné qu’il appartenait aux socialistes de déterminer leur ligne politique pour décider d’une éventuelle union contre l’émergence de candidatures diverses.
Ces prochaines semaines, les débats promettent d’être animés et engageants dans un climat politique qui pourrait redéfinir le paysage électoral de Strasbourg. Chacun des acteurs politiques devra manœuvrer habilement pour convaincre les électeurs et ainsi espérer contribuer à l’avenir de la ville.