Nicolas Sarkozy revient sur le devant de la scène médiatique avec la parution de son ouvrage très attendu, Le Journal d’un prisonnier, publié aux éditions Fayard. Dans ce livre, l’ancien président de la République relate de manière détaillée ses semaines d’incarcération à la prison de la Santé, qui ont eu lieu en octobre dernier. Ce témoignage inédit suscite déjà un vif intérêt au sein des librairies, entraînant des interrogations sur le coût de cet ouvrage événement. Le prix public du Journal d’un prisonnier est fixé à 20,90 euros.
EN BREF
- Publication du livre de Nicolas Sarkozy le 10 décembre 2025
- Ouvrage relatant ses semaines d’incarcération, vendu à 20,90 euros
- Un témoignage révélateur de sa vulnérabilité face à la privation de liberté
Au cours de son séjour en détention, Nicolas Sarkozy a tenu un journal quotidien, un exercice qu’il jugeait vital pour traverser cette période difficile. Affecté par le numéro d’écrou 320 535, il décrit des journées rythmées par l’écriture et la lecture, agrémentées d’un peu de sport malgré un mal de dos persistant, et d’un régime alimentaire réduit à des produits de base, comme des laitages et des barres chocolatées. Les nuits s’avéraient hachées, perturbées par les cris résonnant dans les couloirs. L’ancien président aborde aussi les règles strictes dictées par son statut, telles que l’interdiction d’interagir avec d’autres détenus, ses déplacements systématiquement escortés, ainsi que les visites familiales, possibles tous les deux jours.
Un regard sur ses relations politiques
À travers ses écrits, on perçoit l’attachement indéfectible de Nicolas Sarkozy à ses proches. En effet, dès les premières lignes, il plonge le lecteur dans un moment clé : son entretien avec Emmanuel Macron à l’Élysée, quatre jours avant son incarcération. Cette rencontre se révèle glaciale, éloignée des anciens liens qui les unissaient. L’ancien soutien du président actuel ne cache pas la détérioration de leurs relations.
Sarkozy évoque la dissolution de l’Assemblée nationale, une décision qu’il qualifie de “funeste”, et exprime son choix d’en “tirer les conséquences” en choisissant de prendre ses distances. Le ton reste posé, direct, à l’opposé d’une volonté d’arrondir les angles. Ce passage témoigne de la complexité de la vie politique française et du parcours tumultueux de Sarkozy, qui a navigué à travers des tempêtes tant internes qu’externes au sein de son parti.
Des relations humaines au sein de la prison
Dans Le Journal d’un prisonnier, Nicolas Sarkozy relate également ses interactions avec le personnel pénitentiaire. Tous s’adressaient à lui en l’appelant “Monsieur le Président”, renforçant le contraste entre son ancien statut et sa condition actuelle. Sa routine était ponctuée par les visites du directeur de la prison chaque soir à 18h30, ainsi que par ses échanges dominicaux avec l’aumônier. La dimension spirituelle est mise en avant dans son récit. Il déclare :
“Et si la prière devait être le chemin pour résister ? Je décidais de l’emprunter aussi souvent qu’il était nécessaire.”
Avec ses 210 pages, Le Journal d’un prisonnier s’impose comme un témoignage aussi bien politique que humain. Il révèle la vulnérabilité d’un ancien président face à la privation de liberté et à l’effondrement de son statut. Offert au prix public de 20,90 euros, cet ouvrage devrait sans nul doute s’installer parmi les titres les plus commentés de la fin de l’année, tant pour ce qu’il dévoile que pour les questions qu’il suscite encore dans l’arène publique entourant Nicolas Sarkozy.