
Dans un entretien captivant avec Guillaume Pley, l’ancien président Nicolas Sarkozy s’est livré sans fard sur son expérience en prison. À l’occasion de la sortie de son livre « Journal d’un prisonnier », il évoque les conditions de détention, le soutien inconditionnel de sa femme Carla Bruni, ainsi que sa nouvelle façon de voir la vie.
EN BREF
- Nicolas Sarkozy a publié son livre « Journal d’un prisonnier » après 21 jours à la prison de la Santé.
- Il décrit sa détention comme une expérience formatrice qui lui a permis de voir les choses sous un nouvel angle.
- Soutenu par sa femme Carla Bruni, il a profité de ce temps pour écrire et se ressourcer.
Dans l’émission Legend, mise en ligne ce dimanche, l’ancien président explique que ce livre est le plus personnel qu’il ait écrit. Après avoir passé 21 jours derrière les barreaux, il a vécu une expérience marquante, qu’il cherche à partager avec le public. « Il est important pour moi », a-t-il exprimé, témoignant de l’importance de cet ouvrage dans son parcours.
Concernant son état physique et moral, Nicolas Sarkozy assure qu’il va bien. Éprouvant un rythme intense durant sa détention, il a consacré chaque minute de son temps à l’écriture : « J’écrivais de 6h30 du matin jusqu’à 22h30 », explique-t-il. Ce besoin d’écriture représentait pour lui une véritable forme d’évasion face à l’isolement.
Sa détention à la prison de la Santé, où il occupait une cellule de 12 mètres carrés, a été ponctuée de moments de tension. « C’est un environnement hostile. Il faut être vigilant de tout, surtout de soi-même », a-t-il souligné, tout en précisant qu’il était régulièrement contrôlé pour s’assurer de son bien-être psychologique et physique.
Un soutien inébranlable
Carla Bruni, son épouse, a été son soutien indéfectible tout au long de cette épreuve. Tentant de dépeindre la réalité de leur situation, Nicolas Sarkozy a reconnu que : « C’était plus dur pour elle que pour moi. » Il a également partagé l’angoisse qu’ils ont tous deux ressentie lors des visites en prison. La difficulté de ces moments renforce leur lien, générant une profonde admiration pour son épouse.
Pendant son incarcération, Sarkozy a aussi été grand-père pour la deuxième fois, l’arrivée de son petit-fils Sylla coïncidant avec sa période de détention. Malheureusement, il n’a pas pu obtenir l’autorisation d’assister à cette naissance, une règle qu’il a accueillie avec une touche d’ironie : « J’ai demandé l’autorisation d’aller voir mon petit-fils… elle m’a été refusée car il n’y avait pas d’urgence. »
Renouveau et perspectives
Le 10 novembre, Nicolas Sarkozy a retrouvé sa liberté. Dès le lendemain, il se livrait à un déjeuner convivial avec Carla Bruni dans une brasserie parisienne. Cet événement marque un nouveau départ pour lui. « J’ai repris mon quotidien et je refuse de le changer : je fais mon sport tous les jours, je lis tous les jours, je travaille tous les jours », déclare-t-il avec détermination.
Il affirme avoir tiré des leçons de cette expérience, modifiant quelque peu ses priorités personnelles : « Je porte plus d’attention à ceux que j’aime », clame-t-il. Cette introspection l’a amené à redéfinir ce qui compte vraiment dans sa vie. À la conclusion de son récit, il révèle : « À la Santé, j’ai recommencé ma vie… ceux qui ont voulu me faire taire ont échoué. » Ainsi, il aborde cette nouvelle étape avec une énergie renouvelée, prêt à vivre une existence “passionnante et passionnée”.

