
La récente scène ayant eu lieu durant une séance nocturne au Sénat a provoqué une onde de choc bien au-delà des murs de l’hémicycle. Alors qu’il s’exprimait, Pierre Ouzoulias, vice-président du Sénat et sénateur communiste des Hauts-de-Seine, a été soudain pris de vomissements. Cet incident, déjà rare sur un tel lieu, a été interrompu par la présidence de séance, laissant ses collègues dans l’incompréhension.
Le sénateur espérait sans doute que cet événement resterait cantonné aux débats parlementaires. Pourtant, le média Frontières a décidé de diffuser cette séquence, tout comme celle de Brigitte Macron, sur le réseau social X, la qualifiant d’« exclu ». En un rien de temps, les images se sont répandues et un tollé a été déclenché sur les réseaux sociaux, poussant Pierre Ouzoulias à s’exprimer publiquement sur la nature de son malaise.
EN BREF
- Pierre Ouzoulias a été victime d’un malaise au Sénat, filmé à son insu.
- La diffusion des images soulève des questions d’éthique journalistique.
- Le sénateur envisage des poursuites pour diffamation contre des propos tenus sur les réseaux sociaux.
Une vidéo virale et une controverse éthique
Face à ce resserrement médiatique, Pierre Ouzoulias a souhaité lever toute ambiguïté. Il a précisé souffrir du syndrome de Gilbert, une maladie génétique jugée « incurable mais bénigne », risquant de provoquer des malaises lors de fatigues ou de stress intenses. Cette révélation a entraîné une vague de soutien touchant aussi bien les acteurs politiques que médiatiques.
De nombreux responsables politiques ont dénoncé la diffusion de ces images, qu’ils jugent révoltantes et dégradantes, en opposition avec toute déontologie journalistique. À l’inverse, alors que BFMTV a rapidement retiré ces images de ses plateformes, Frontières a choisi de ne publier aucun correctif. Pire encore, l’un de ses journalistes a persistent sur les réseaux sociaux à affirmer que les « sénateurs se gavent tellement de l’argent des contribuables qu’ils en vomissent. » Des propos repris par Antoine Comte sur Franceinfo.
Des poursuites envisagées et une alerte démocratique
Le sénateur Ouzoulias n’a pas tardé à réagir avec fermeté. Il a qualifié ces déclarations de « diffamatoires » et a annoncé son intention d’engager des poursuites judiciaires. « C’est diffamatoire, et je me réserve la possibilité de poursuivre ces propos en justice. » a-t-il déclaré sur Franceinfo, évoquant que ces attaques visent non seulement sa personne, mais ont également une portée sur l’institution sénatoriale.
Le lendemain, Pierre Ouzoulias a poursuivi sa mise au point sur le réseau X, abordant ce qu’il appelle une « exigence démocratique » et alertant sur une dérive plus large. « Nous ne pouvons plus tolérer des zones de non-droit. » a-t-il écrit, dénonçant l’absence de règles et de limites pour certains médias. Lors de son retour dans l’hémicycle, il a reçu de longs applaudissements. Ouzoulias a conclu son intervention en affirmant que « la démocratie est en danger » si de tels comportements continuent à être banalisés.

