Rachida Dati : révélations inquiétantes sur un scandale de drogues et de vidéos compromettantes

  • décembre 12, 2025
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Actuellement en pleine campagne pour les municipales de 2026 à Paris, Rachida Dati, candidate Les Républicains et ancienne ministre de la Justice, intensifie ses visites de terrain et utilise les réseaux sociaux pour faire passer son message. Sur ces plateformes, elle diffuse régulièrement des vidéos, dénonçant ce qu’elle qualifie de zones de non-droit. Toutefois, une récente enquête menée par Mediapart soulève des préoccupations importantes. En effet, certaines de ces séries de vidéos filmées dans des campements de sans-abri incluraient des images de personnes vulnérables, enregistrées sans leur consentement. Plusieurs d’entre elles rapportent avoir été piégées, exposées et utilisées à des fins politiques.

EN BREF

  • Rachida Dati utilise des vidéos dans sa campagne mais fait face à des accusations d’utilisation abusive d’images de sans-abri.
  • Au moins trois personnes ont été filmées à leur insu et envisagent des actions judiciaires.
  • Les associations de terrain dénoncent des méthodes perçues comme manipulatrices et irrespectueuses envers les personnes vulnérables.

Le 22 novembre dernier, Rachida Dati s’est rendue dans deux campements situés dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Dans une vidéo qui a dépassé les 600 000 vues, elle évoque avec force les violences, trafics, crack et campements sauvages de ces lieux. Sa promesse lors de cette apparition est sans équivoque : Avec moi, tout va changer. Cependant, le contenu de ces images soulève un véritable *scandale*, car de nombreux visages de sans-abri, d’exilés et d’usagers de drogues apparaissent non floutés. Selon Mediapart, au moins trois individus ont clairement indiqué qu’ils avaient été filmés contre leur volonté. Ces personnes souhaitent maintenant engager des démarches judiciaires pour protéger leur dignité.

Des personnes filmées à leur insu : indignation et courriers à l’appui contre Rachida Dati

Des travailleurs sociaux rapportent que plusieurs sans-abri ont découvert leur visage dans les vidéos de campagne et en sont encore sous le choc. Guillaume, un travailleur social, témoigne :

« Ils nous ont dit qu’ils avaient refusé d’être filmés. »

Cette situation est d’autant plus préoccupante que de nombreux sans-abri vivent dans la rue loin de leurs familles, ignorant même qu’ils sont filmés. Une travailleuse sociale a rapporté qu’un homme est désormais très inquiet, craignant que ses proches le reconnaissent sur ces images.

Trois personnes ont manifesté leur mécontentement par courriers officiels adressés à la ville de Paris. Dans l’un de ces courriers, daté du 3 décembre, une personne explique :

« On n’était pas d’accord pour être filmés. Ils ont dit qu’ils allaient juste enregistrer. »

Une autre affirme avoir refusé clairement avant d’apparaître dans la vidéo, déclarant :

« Je ne souhaite pas que mon image soit diffusée. »

Tous demandent un retrait immédiat des séquences. Les supposées victimes ont depuis pris contact avec l’association Barreau des rues pour entamer des procédures judiciaires contre Dati, avec qui la tension est palpable, surtout après un incident avec Patrick Cohen.

Méthodes dénoncées et accusations de manipulation

Les accusations ne se limitent pas qu’aux victimes : les associations de terrain s’élèvent également contre ces méthodes. Utopia 56, qui œuvre auprès des exilés, accuse Rachida Dati de manipuler les faits, notamment en évoquant une situation personnelle touchante lorsqu’elle parle de sa fille. Yann Manzi, cofondateur de cette association, déclare :

« Elle n’a vraiment honte de rien. »

Nathan Lequeux, coordinateur parisien d’Utopia 56, va même plus loin. Il observe :

« On voit Rachida Dati et toute son équipe foncer en meute sur les personnes vulnérables. Elles ouvrent des tentes sans consentement. Jusqu’à présent, ces méthodes étaient celles de l’extrême droite. »

Lequeux rappelle également que l’hébergement d’urgence relève de la responsabilité de l’État, donc logiquement du gouvernement dont Dati fait partie. Malgré les sollicitations répétées de Mediapart, ni la candidate ni son équipe n’ont répondu. La vidéo incriminée, quant à elle, reste en ligne.

Ces événements interrogent non seulement l’éthique des pratiques politiques actuelles, mais aussi le statut des plus vulnérables dans le discours public. L’utilisation d’images de personnes dans des situations précaires sans leur accord soulève des questions sur la dignité humaine, et incite à réfléchir sur les conséquences de la mise en scène politique.