Une femme condamnée dans le Val-d’Oise pour avoir pratiqué illégalement des soins médicaux

  • octobre 11, 2025
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Condamnation pour exercice illégal de la médecine à Pontoise

Condamnation pour exercice illégal de la médecine à Pontoise

Le 8 octobre dernier, un tribunal de Pontoise, dans le Val-d’Oise, a rendu un jugement sans précédent, marquant une étape dans la lutte contre les pratiques médicales non régulées. Une femme de 48 ans, identifiée comme Sabrina M., a été condamnée à trois mois de prison avec sursis pour exercice illégal de la médecine et pratiques commerciales trompeuses. Alors que le parquet réclamait un an d’emprisonnement, les juges ont également imposé une amende de 3 000 euros ainsi qu’une interdiction d’exercer toute activité médicale ou paramédicale durant cinq années.

EN BREF

  • Sabrina M. a été condamné à trois mois de prison avec sursis pour exercice illégal de la médecine.
  • Elle a été repérée grâce à son site Internet où elle proposait des massages avec pose de ventouses.
  • Le tribunal a imposé une amende de 3 000 euros et une interdiction d’exercer pendant cinq ans.

L’histoire commence le 27 juin 2022, lorsqu’un agent de la Direction départementale de la protection de la population (DDPP) s’est rendu dans le local de la praticienne en se faisant passer pour un client. C’est ainsi que les autorités ont pris conscience de l’activité illégale de Sabrina M., qui valorise des massages utilisant des ventouses, également connus sous le nom de « hijama », « ventousothérapie » ou « cupping thérapie ». Ces techniques, bien qu’ancestrales et ancrées dans certaines pratiques médicales traditionnelles, nécessitent une réglementation stricte pour garantir la sécurité des patients.

Cette affaire soulève des questions cruciales autour de la légalité des pratiques alternatives et de la réglementation en matière de santé. Les massages à la ventouse, qui promettent de multiples bienfaits, peuvent en effet comporter des risques pour ceux qui ne sont pas formés académiquement à la médecine ou aux soins paramédicaux. Cette condamnation peut être perçue comme un avertissement pour d’autres praticiens dans le domaine du bien-être souhaitant exercer sans autorisation adéquate.

La reconnaissance de cette affaire devant un tribunal met également en lumière l’importance de la vigilance des autorités face à de telles pratiques. La DDPP joue un rôle fondamental dans la protection des consommateurs, en veillant à ce que seules des méthodes validées et sécurisées soient proposées à la population. La montée en popularité des médecines alternatives et complémentaires, bien que compréhensible, appelle à une réflexion collective sur l’encadrement de ces pratiques.

Avec l’évolution des mentalités, où de plus en plus de personnes se tournent vers des méthodes de soins less conventionnelles, il devient crucial de s’interroger sur la nécessité de garantir la sécurité des soins. Quelles seront les prochaines étapes dans la réglementation des pratiques paramédicales ? Les tribunaux continueront-ils à lutter contre les abus en matière de santé, ou assisterons-nous à une banalisation des pratiques illégales au fil du temps ?

La situation de Sabrina M. pourrait n’être que la première d’une série de cas qui pourraient émerger, incitant d’autres à réfléchir aux conséquences de l’absence de régulation dans le secteur du bien-être. Il est primordial que chacun puisse accéder à des soins de qualité, encadrés par des professionnels dûment formés, pour une santé préservée et un avenir plus serein.