
Le 9 octobre, Charlie Dalin a surpris le monde de la voile en publiant son livre La force du destin, où il dévoile un lourd secret.
Le marin, qui a remporté le prestigieux Vendée Globe, a combattu une tumeur stromale gastro-intestinale, une forme rare de cancer, durant sa course.
Ce témoignage poignant met en lumière non seulement son parcours, mais également la résilience et la force de l’esprit humain face à l’adversité.
EN BREF
- Charlie Dalin a révélé avoir eu un cancer rare pendant le Vendée Globe.
- Le marin a suivi un traitement basé sur l’immunothérapie contre la maladie.
- Actuellement, il considère ne pas pouvoir participer à la prochaine édition de la course.
La maladie de Charlie a été détectée un an avant le Vendée Globe, alors qu’il s’apprêtait à participer à la Transat Jacques Vabre.
Laure Jacolot, médecin du sport, explique que lors d’une consultation pour des douleurs articulaires, elle a rapidement compris que l’état de santé de Charlie était beaucoup plus préoccupant.
Des examens avaient révélé la présence d’une tumeur, laissant le marin dans un état de choc et d’incompréhension.
« Un pamplemousse dans le ventre »
En évoquant le moment de l’annonce, Charlie confie :
« Quand on m’a annoncé que j’avais une tumeur, j’ai eu un choc.
Mais quand on m’a dit la taille, c’était un coup encore plus fort : un pamplemousse dans le ventre, ce n’est pas rien. »
Ce témoignage accentue la ténacité de l’athlète qui, malgré la gravité de son état, voulait continuer à naviguer.
Un traitement à base d’anticorps monoclonaux
Peu de personnes étaient au courant de son état de santé. Charlie a alors découvert l’existence d’un traitement potentiellement salvateur, une immunothérapie utilisant des anticorps monoclonaux.
« C’était une bonne nouvelle, mais je ne savais pas si ça allait fonctionner sur moi », témoigne-t-il.
Au fil des semaines, il a vu une nette amélioration de sa santé. Les douleurs diminuèrent, et il retrouva du poids.
Le traitement vise à activer les cellules immunitaires pour qu’elles soient capables de détruire les cellules cancéreuses. La mise en place de ce protocole a permis à Charlie de se concentrer sur son défi, sans se laisser submerger par la maladie.
Pilulier et alarme
Pendant la course, Charlie était organisé afin de suivre son traitement :
« J’étais organisé avec une alarme qui sonnait tous les jours pour prendre le médicament.
J’avais mon pilulier pour être sûr de ne pas oublier. »
Cette discipline lui a permis de naviguer et de gérer les douleurs tout en restant concentré sur ses objectifs.
En février dernier, une intervention chirurgicale de plus de 4 heures lui a permis d’enlever la tumeur.
Charlie évoque :
« J’ai senti le poids de l’opération ajouté à celui de la fatigue du Vendée. C’était beaucoup. »
Aujourd’hui, alors qu’il navigue entre souvenirs et espoir, Charlie Dalin exprime une certaine lucidité quant à son avenir :
« Dans l’état actuel de la science, je ne pourrai pas faire le prochain Vendée Globe.
La maladie a un peu évolué, mon traitement est plus lourd qu’avant. J’aimerais bien y revenir, mais aujourd’hui, ça semble un peu compliqué. »
Le récit de Charlie Dalin nous rappelle la résilience dont peut faire preuve l’être humain dans l’adversité.
Son témoignage fait écho à la quête de sens et de passion qui anime chaque athlète, mais aussi à la fragilité de la vie.