
Dans le cadre de la lutte contre le cancer, le dépistage du cancer du sein vise à diminuer le nombre de décès causés par cette maladie. Ce dépistage précoce joue un rôle crucial dans l’amélioration des chances de guérison des patientes. En France, de nombreuses initiatives et campagnes de sensibilisation sont mises en place pour encourager les femmes à se soumettre à ces examens essentiels.
EN BREF
- Le cancer du sein est la principale cause de décès par cancer chez les femmes en France.
- Le dépistage précoce peut réduire de 15 à 21 % le taux de mortalité lié à cette maladie.
- Une femme sur huit risque de développer un cancer du sein, soulignant l’importance d’une surveillance régulière.
Les chiffres du dépistage du cancer du sein chez la femme
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes en France, représentant également la principale cause de décès liée aux cancers. La détection précoce joue un rôle fondamental dans le parcours de soins. D’après l’Institut national du cancer, 99 femmes sur 100 sont encore en vie cinq ans après un diagnostic précoce.
Les bienfaits du dépistage se traduisent également par des traitements souvent moins lourds et moins agressifs, permettant ainsi de limiter les séquelles. Des études internationales indiquent que ces programmes de dépistage peuvent réduire la mortalité par cancer du sein de 15 à 21 %. En pratique, cela peut se traduire par 100 à 300 décès évités pour 100 000 femmes qui participent régulièrement au dépistage pendant une période de 7 à 10 ans.
Malgré ces chiffres encourageants, la participation reste insuffisante : en 2021, seulement 50,6 % des femmes concernées ont participé au dépistage organisé, tandis qu’une femme sur huit risque d’être touchée par cette maladie.
Comment reconnaître les signes d’un cancer du sein ?
Un cancer du sein peut être suspecté lors de différents examens :
- Lors d’une mammographie de dépistage
- Ou lors d’une palpation des seins (découverte d’une grosseur)
Lors de votre consultation gynécologique, le professionnel de santé évalue l’état de vos seins et peut détecter d’éventuels changements.
Pour les patientes jeunes, une échographie est souvent prescrite, mais une mammographie peut également être envisagée si le médecin le juge nécessaire.
Quels symptômes doivent amener à consulter un médecin ?
Il est essentiel de consulter si vous remarquez :
- Une grosseur non douloureuse lors de l’autopalpation ou une déformation récente du sein
- Une rétraction ou une déviation du mamelon
- Rougeurs, œdèmes ou chaleur anormale sur une partie du sein
- Un aspect de peau d’orange sur une zone du sein
- Des douleurs localisées au sein
- Des ganglions palpables au niveau des aisselles
- Un écoulement mammaire anormal (verdâtre ou coloré de sang)
Afin de rester vigilante, il est conseillé de faire examiner vos seins une fois par an par votre médecin traitant ou votre gynécologue, quelle que soit votre tranche d’âge.
À quel âge commencer sa première mammographie ?
Les recommandations des gynécologues suggèrent d’effectuer une mammographie et/ou une échographie mammaire dès 40 ans pour un suivi régulier. Les femmes présentant un risque accru de cancer du sein doivent commencer leur surveillance plus tôt, bien souvent sur une base annuelle.
À quelle fréquence doit-on faire une mammographie ?
Les femmes âgées de 50 à 74 ans sont particulièrement exposées au cancer du sein. C’est pourquoi, pendant cette période, elles reçoivent, tous les deux ans, une invitation à effectuer une mammographie de dépistage. Ce type de dépistage est essentiel pour une détection précoce.
Pour les patientes de plus de 74 ans, bien que non concernées par le dépistage organisé, il reste recommandé de continuer un suivi individuel et d’effectuer des consultations annuelles.
Lors de votre consultation, il est important de présenter votre courrier d’invitation pour bénéficier d’un dépistage gratuit, car l’Assurance Maladie prend en charge les coûts. Si des examens complémentaires sont nécessaires, ceux-ci seront également remboursés.
Le dépistage est donc accessible : il suffit d’être informée et de prendre l’initiative.
Que se passe-t-il après la mammographie ?
Dès qu’une mammographie est réalisée, si aucun indice suspect n’est identifié, une seconde lecture est pratiquée par un autre radiologue pour garantir la sécurité des patientes. Dans la majorité des cas, environ 910 femmes sur 1000, les résultats sont rassurants et un nouveau dépistage est suggéré dans deux ans.
Dans le cas d’une anomalie indéterminée, des examens supplémentaires peuvent être nécessaires, tels une nouvelle mammographie ou une IRM. Plus rarement, un diagnostic de cancer peut être posé, touchant environ 7 femmes sur 1000. Dans ce scénario, les patientes sont orientées vers des équipes spécialisées en cancérologie qui leur offrent un suivi adapté et un soutien psychologique.
Octobre rose : une campagne de sensibilisation
Chaque année, le mois d’octobre est consacré à la campagne Octobre rose, qui vise à sensibiliser au dépistage du cancer du sein et à recueillir des fonds pour la recherche. De nombreuses manifestations et événements sont organisés pour encourager les femmes à se faire dépister, rappelant ainsi l’importance de cette démarche pour leur santé et celle de leurs proches.
Le dépistage du cancer du sein ne doit pas être négligé. En multipliant les sensibilisations et en améliorant l’accès aux soins, il est possible d’augmenter les taux de participation et, par conséquent, de sauver des vies. Chacune d’entre vous a un rôle à jouer dans cette lutte. Soyez proactive et faites de votre santé une priorité.