
Le président du Parlement, José Jeri, 38 ans, assure la transition à la tête du Pérou jusqu’aux prochaines élections, prévues en juillet 2026.
EN BREF
- Dina Boluarte destituée par le Parlement péruvien pour “incapacité morale permanente”.
- José Jeri prend la présidence par succession constitutionnelle.
- Le pays fait face à une instabilité politique sans précédent.
Dans la nuit du jeudi 9 au vendredi 10 octobre 2025, la présidente du Pérou, Dina Boluarte, a été officiellement destituée par le Parlement. Les principales forces politiques du pays ont avancé plusieurs motions contre la dirigeante de 63 ans, arguant que sa gestion était marquée par une incapacité morale permanente à gouverner. Fait notable, cette décision a été prise sans la présence de Boluarte, soulignant ainsi l’urgence et la gravité de la situation politique actuelle.
Suite à cette destitution, le président du Parlement, José Jeri, s’est vu confier la présidence du pays. À peine élu, il a déclaré :
“Aujourd’hui, j’assume avec humilité la présidence de la République, par succession constitutionnelle, afin de mettre en place et diriger un gouvernement de transition.”
Jeri, âgé de 38 ans et membre du parti de centre droit Somos Perú (“Nous sommes le Pérou”), va exercer ses nouvelles fonctions jusqu’au 26 juillet 2026, date prévue pour de nouvelles élections générales.
Cette destitution fait suite à une crise qui frappe le Pérou depuis ces dernières années. Le pays est plongé dans une instabilité politique sans précédent, ayant enregistré sept présidents en moins de neuf ans. La situation de Dina Boluarte était devenue particulièrement précaire, surtout après que plusieurs partis, qui l’avaient soutenue auparavant, ont fait volte-face.
En parallèle, la population exprime son mécontentement grandissant. Des manifestations ont éclaté à Lima, en réponse à une vague d’extorsions et d’homicides attribués à des groupes criminels. Jeri a d’ores et déjà évoqué cette problématique, déclarant :
“L’ennemi principal, (…) ce sont les bandes et organisations criminelles, ce sont aujourd’hui nos ennemis, et en tant que tels nous devons leur déclarer la guerre.”
Alors que le Pérou est en proie à des crises politiques et sanitaires, nombre d’observateurs s’interrogent sur l’avenir du pays. Comment José Jeri va-t-il naviguer dans cette tempête politique ? Quel impact ses décisions auront-elles sur la survie de la démocratie péruvienne ? Le chemin qui mène aux élections de 2026 s’annonce semé d’embûches, et chaque pas compte.