Gaza en direct : Le Hamas réaffirme son engagement envers le plan de paix face aux accusations israéliennes.

  • octobre 17, 2025
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L’Autorité palestinienne présente son plan pour la reconstruction de la bande de Gaza

Ce jeudi, à Ramallah, dans la Cisjordanie, le premier ministre de l’Autorité palestinienne (AP), Mohammad Mustafa, a officialisé un plan ambitieux de reconstruction de la bande de Gaza. Ce projet s’articule autour de plusieurs grandes questions, notamment la gouvernance future de ce territoire, qui reste incertaine après de longs mois de conflit.

EN BREF

  • Un plan de reconstruction s’élevant à 65 milliards de dollars sur cinq ans
  • Inclusion de 18 secteurs, tels que le logement et l’éducation
  • Gouvernance future encore floue, notamment en raison du contrôle du Hamas

“J’aimerais croire que, d’ici à douze mois, l’Autorité palestinienne sera pleinement opérationnelle à Gaza”, a déclaré Mohammad Mustafa lors de son discours. Ce plan de reconstruction prévoit une mise en œuvre en trois phases, s’étendant sur cinq années, et nécessitera un investissement conséquent de près de 65 milliards de dollars, soit environ 55 milliards d’euros.

Les secteurs touchés par ce projet incluent des domaines vitaux tels que le logement, l’éducation, et la gouvernance, témoignant ainsi de la volonté de redynamiser l’ensemble du territoire. Ce plan s’appuie sur les décisions prises lors d’un sommet des pays arabes qui s’est tenu au Caire en mars dernier, lors duquel des discussions avaient aussi été engagées pour former des policiers palestiniens.

Le premier ministre est clair : “Gaza doit être reconstruite comme une partie ouverte, connectée et prospère de l’Etat de Palestine”. Cette vision inclut des discussions techniques déjà en cours avec l’Union européenne, un des principaux bailleurs de l’Autorité palestinienne, qui pourrait apporter une aide cruciale à cette démarche de reconstruction.

Depuis 2007, le Hamas a consolidé son emprise sur la bande de Gaza, mettant en lumière les tensions persistantes avec le mouvement Fatah, dirigé par le président de l’AP, Mahmoud Abbas. Ce conflit interne complique les efforts de reconstruction et nécessite une attention soutenue des acteurs internationaux.

Il est notable que le plan d’administration de son prédécesseur, Donald Trump, n’écarte pas l’éventualité de la création d’un Etat palestinien. Cependant, cela chiffre un rôle à l’AP qui doit se réformer profondément pour pouvoir jouer un rôle significatif dans le processus. En opposition à cette perspective, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, s’est déclaré fermement contre l’établissement d’un tel Etat, insistant sur le fait que l’AP n’est pas prête à administrer Gaza efficacement.

La situation en bande de Gaza témoigne de tensions historiques et d’un chemin parsemé d’embûches pour la paix. Les promesses de reconstruction émises par l’Autorité palestinienne doivent ainsi être prises avec prudence, car elles interviennent dans un contexte de gouvernance incertaine et de tensions intercommunautaires persistantes. La communauté internationale suit de près l’évolution de cette situation ; des avancées concrètes dépendront de la volonté des différents acteurs de travailler ensemble pour un avenir meilleur dans la région.