Jordan Bardella critiqué par une célèbre chanteuse suite à une vidéo TikTok virale

  • décembre 14, 2025
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Certaines artistes refusent d’être instrumentalisées par des figures politiques et n’hésitent pas à le faire savoir ! Récemment, Jordan Bardella a été recadré par une chanteuse francophone très écoutée après avoir utilisé l’un de ses titres viraux dans une vidéo sur TikTok.

EN BREF

  • Jordan Bardella a utilisé un titre de Disizet Théo dans une vidéo promotionnelle.
  • La chanteuse Théo a clairement exprimé son désaccord avec l’association de sa musique à l’extrême droite.
  • Cela fait écho à d’autres artistes qui dénoncent la récupération de leur travail à des fins politiques.

Être associé à l’extrême droite ne plaît pas à tout le monde, comme l’a montré la récente controverse impliquant Jordan Bardella, président du Rassemblement national. Dans une vidéo publiée sur TikTok, le candidat à divers mandats politiques a choisi un fond sonore surprenant pour son montage, celui de la chanson « Melodrama », de la chanteuse Théodora, qui connaît actuellement un franc succès avec des millions d’écoutes.

Visiblement agacée par ce qu’elle considère comme une appropriation de son œuvre pour des fins politiques qu’elle combat, Théodora a pris la parole via son compte Instagram le 13 décembre. Dans un message fort, elle a adressé une mise en garde à toutes les personnalités qui pourraient utiliser sa musique pour promouvoir des idées d’extrême droite.


« Je ne peux pas comprendre que vous, qui ne me considérerez jamais comme pleinement française, tiriez profit de mon travail pour défendre des positions que je combats. »

Âgée de seulement 22 ans et d’origine congolaise, Théodora a su s’imposer dans le paysage musical français, notamment avec des titres tels que « Kongolese sous BBL » ou « Fashion Designa ». Sa prise de position va au-delà de la simple dénonciation, puisque la jeune artiste s’interroge frontalement : « Pourquoi associer vos idées à une œuvre créée par une immigrée congolaise ? » Cette question résonne comme une critique de la manière dont certaines figures politiques tentent d’utiliser la culture pour légitimer des positions souvent en opposition avec certains groupes de la société.

Son message ne s’arrête pas là : « Je ne partagerai jamais vos idées, vos valeurs, ni vos projets politiques néfastes, dangereux et profondément méprisants envers des personnes comme moi. » Par ces mots, elle veut rappeler que les artistes ne doivent pas être les porte-voix d’idéologies qui ne reflètent pas leurs engagements.

Un précédent similaire : Zaho de Sagazan

Cette situation n’est pas unique. Récemment, la chanteuse Zaho de Sagazan s’était également exprimée après que son titre a été utilisé par Emmanuel Macron sans qu’il ne s’engage réellement sur des problèmes cruciaux, comme la situation à Gaza. Elle avait alors insisté sur le fait qu’il ne suffisait pas de se servir de la musique sans mener de véritables actions concrètes.


« Qu’on manipule mes propos, je m’en fous. Je serais surtout triste d’avoir déçu un fan, qu’il se sente trahi. »

Zaho souligne l’importance de l’auteur dans le discours politique, affirmant que « La vie en communauté, l’art… Tout ce qui nous rassemble est politique. » Ainsi, elle incite à une réflexion plus profonde sur le rôle des artistes dans la société et leur responsabilité face à l’utilisation de leur travail dans des narratives qu’ils ne cautionnent pas.

Ce phénomène d’appropriation de la musique par des personnalités politiques soulève des questions sur la responsabilité des artistes face à leurs œuvres et l’usage qui en est fait. La voix des créateurs est à préserver et il est nécessaire d’établir un dialogue clair entre ces artistes et ceux qui cherchent à exploiter leur travail pour un gain politique. Ces démarches révèlent ainsi une tension persistante entre création artistique et discours politique.

Cette discussion continuera probablement d’évoluer dans les prochains mois, à mesure que les artistes se lèvent pour défendre leurs droits et leur intégrité face à une instrumentalisation qu’ils perçoivent comme non seulement injuste, mais aussi dégradante. Les voix des artistes doivent être respectées et entendues, au-delà des simples intérêts politiques, afin de préserver la riche diversité culturelle qui rythme notre société.