
Le cancer du sein représente la première cause de décès par cancer chez la femme. Chaque année, près de 61 200 nouveaux cas sont diagnostiqués en France, selon Santé Publique France. L’Assurance Maladie précise qu’« une femme sur 8 développera un cancer du sein au cours de sa vie ». Le risque est le plus élevé entre 50 et 74 ans. Cependant, lorsqu’il est détecté tôt, le cancer du sein guérit dans 90 % des cas. Pour cette raison, un programme de dépistage organisé a été mis en place depuis 2004, proposant aux femmes de cet âge la réalisation d’examens cliniques et de mammographies tous les deux ans, dans le but d’augmenter les chances de survie.
EN BREF
- Le cancer du sein est la principale cause de décès par cancer chez les femmes, touchant 61 200 nouvelles personnes par an en France.
- Un programme de dépistage organisé pour les femmes de 50 à 74 ans a été instauré pour détecter le cancer précocement.
- La mammographie est l’examen de référence pour le dépistage et le diagnostic du cancer du sein.
Lorsqu’il s’agit de détecter un cancer du sein, plusieurs examens s’offrent aux patientes, notamment la mammographie et l’échographie mammaire. La première, comme l’explique la Dre Layla Boulos, médecin radiologue, est l’examen de première intention, souvent prescrit en cas d’anomalies détectées à la palpation. Elle est également essentielle dans le cadre du dépistage organisé à partir de 50 ans. La mammographie peut identifier diverses anomalies telles que des distorsions architecturales ou des calcifications.
L’échographie mammaire, quant à elle, est utilisée secondairement pour examiner plus en détail les lésions repérées par mammographie, et ce en cas de difficultés d’interprétation des images radiologiques.
La classification BIRADS pour évaluer la densité mammaire
La classification BIRADS (Breast Imaging Reporting And Data System) classe la densité mammaire en quatre catégories :
- Densité A: moins de 25 % de glande mammaire ;
- Densité B: entre 25 et 50 % ;
- Densité C: entre 50 et 75 % ;
- Densité D: au-delà de 75 %.
Cette classification est essentielle car un sein très dense, se présentant en blanc à la mammographie, complique l’interprétation. Dans ces cas, l’échographie devient indispensable pour une évaluation plus précise.
L’IRM dans le diagnostic du cancer du sein
L’imagerie par résonance magnétique (IRM) est généralement employée dans un second temps, principalement dans le cadre du bilan d’extension d’un cancer du sein. Elle permet de détecter des lésions multifocales et d’évaluer des atteintes plus profondes qui pourraient ne pas être visibles lors des autres examens d’imagerie.
Dépistage individuel: l’importance de l’échographie mammaire
Si votre médecin a recommandé une échographie mammaire suite à la découverte d’une masse, sachez que cet examen est indolore et permet de visualiser l’ensemble du tissu mammaire, détectant ainsi les anomalies dans 90 à 95 % des cas. Il s’agit généralement de kystes bénins, mais s’il existe une douleur ou une tension, une ponction peut être envisagée.
Les patientes de plus de 40 ans peuvent se voir prescrire une mammographie pour un dépistage individuel. En cas d’anomalie détectée, des examens complémentaires tels que des ponctions cytologiques ou des biopsies peuvent être proposés.
La fiabilité de l’échographie mammaire
Bien que l’échographie joue un rôle crucial dans le diagnostic, elle présente des limitations techniques. Par exemple, elle ne peut pas détecter les calcifications, qui peuvent néanmoins être cancéreuses. Les femmes ayant une densité mammaire élevée peuvent nécessiter une IRM en complément de mammographies régulières, ceci pour s’assurer qu’aucune anomalie ne passe inaperçue.
Suivi et recommandations
Après un diagnostic de cancer du sein, un suivi régulier est impératif. Il est recommandé de réaliser une mammographie annuelle suivie d’une échographie. Pour les femmes à haut risque, comme celles porteuses de mutations génétiques, des examens plus fréquents s’avèrent nécessaires.
Il est crucial de continuer à sensibiliser sur l’importance du dépistage et du suivi régulier. Un diagnostic précoce peut faire toute la différence, et chaque femme doit être encouragée à prendre soin de sa santé et à se soumettre à des contrôles réguliers.