
Une rencontre marquante qui soulève des questions sur les relations internationales et la politique française.
EN BREF
- Marine Le Pen et Jordan Bardella rencontrent l’ambassadeur des États-Unis, Charles Kushner.
- Le président du RN, Jordan Bardella, affirme ne pas admirer les dirigeants étrangers malgré ses éloges pour Donald Trump.
- Des discussions ont également eu lieu avec d’autres figures politiques françaises, comme Édouard Philippe.
Le 12 décembre, Marine Le Pen et Jordan Bardella, dirigeants du Rassemblement national, ont été reçus par Charles Kushner, l’ambassadeur des États-Unis en France. Cette rencontre, qualifiée de notable, a permis aux deux leaders d’évoquer les priorités économiques et sociales de leur parti. Charles Kushner a partagé sur le réseau social X qu’il avait « apprécié cette opportunité d’en savoir plus sur le programme du Rassemblement national ».
Accompagnés d’une photo souriante, où Le Pen se tenait entre l’ambassadeur et son jeune protégé, Bardella, cette image a suscité des interrogations sur les ambitions politiques de ces leaders, à l’approche des élections présidentielles. Bardella, souvent décrit comme le dauphin de Le Pen, pourrait être amené à la remplacer en cas d’empêchement judiciaire lors des prochaines échéances électorales.
Cette rencontre n’est pas isolée dans le paysage politique français. En effet, le jour précédent, Jordan Bardella avait tenté de dissiper les doutes quant à une *proximité* avec l’administration américaine. Lors d’un débat sur BFMTV, il a affirmé : « Je n’ai aucune admiration pour un dirigeant étranger quelconque ». Pourtant, il a ensuite précisé qu’il était « très heureux » de voir des dirigeants comme Giorgia Meloni ou Donald Trump, qu’il considère comme des leaders courageux ouvriers à la paix.
Cette juxtaposition entre le discours de Bardella et sa rencontre avec Kushner soulève des questions sur la crédibilité de sa déclaration. Le RN a historiquement été associé à une certaine admiration pour des figures politiques d’extrême droite à l’échelle internationale.
Par ailleurs, cette réunion avec l’ambassadeur américain n’est pas la première du genre. Jeudi, Charles Kushner avait également reçu l’ancien Premier ministre Édouard Philippe, avec qui il avait discuté de ses projets et priorités pour les élections présidentielles de 2027. D’autres figures politiques, comme Bruno Retailleau, président des Républicains, ont également échangé avec l’ambassadeur sur la situation actuelle en France, mettant en lumière une inclinaison des politiciens français à s’adresser aux alliés américains.
Ces rencontres témoignent d’un engouement croissant des responsables politiques français envers le corps diplomatique américain, soulignant à quel point les relations internationales peuvent influencer les stratégies électorales internes. Le contexte géopolitique est en pleine évolution et chaque interaction prend une résonance particulière dans le paysage politique contemporain.
À travers cette dynamique, l’émergence de nouvelles alliances et la réaffirmation de valeurs partagées illustrent l’importance d’une politique étrangère bien ancrée, à l’heure où la France se confronte à des enjeux cruciaux tant sur le plan national qu’international.

