Prédiabète : une nouvelle découverte redéfinit l’importance de la perte de poids

  • octobre 15, 2025
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Prédiabète : Une Nouvelle Espérance Sans Perte de Poids

Depuis des années, les personnes diagnostiquées avec un prédiabète entendent le même conseil : il leur faut perdre du poids pour éviter le développement du diabète de type 2. Cependant, une nouvelle étude récemment publiée dans la revue Nature Medicine remet en question cette notion. Selon les résultats, la perte de poids ne serait pas toujours nécessaire pour améliorer la santé glycémiqu

EN BREF

  • Une étude suggère que le préréquis de la perte de poids pour traiter le prédiabète pourrait ne pas être indispensable.
  • Des changements de mode de vie peuvent conduire à une rémission sans perdre de poids.
  • La répartition des graisses corporelles joue un rôle crucial dans la gestion du prérédiabète.

Un retour en rémission possible

Deux chercheurs ayant participé à cette étude ont souligné dans un article sur le site The Conversation que « nous avons constaté que le prédiabète peut entrer en rémission (avec un retour à la normale de la glycémie) même sans perte de poids ». En effet, chez les participants atteints de prédiabète, avec des taux de glycémie à jeun compris entre 1,10 g/L et 1,25 g/L, la perte de poids n’était pas une condition nécessaire pour retrouver une glycémie normale.

Les chercheurs notent que « environ une personne sur quatre bénéficiant de programmes d’intervention sur le mode de vie a retrouvé une glycémie normale sans perte de poids ». Ces résultats ouvrent la voie à de nouvelles perspectives sur la manière dont nous percevons le traitement du prédiabète.

Une histoire de répartition des graisses dans le corps

Les résultats montrent également que les changements dans le mode de vie, tels qu’une alimentation équilibrée et une activité physique accrue, ont modifié la répartition des graisses dans le corps. S’il est vrai que le poids total n’a pas changé, des transformations significatives au niveau de la composition corporelle ont eu lieu.

En effet, les chercheurs expliquent comment la graisse viscérale profonde, située autour des organes internes, est associée à un métabolisme perturbé, augmentant ainsi le risque de prédiabète. À l’inverse, la graisse sous-cutanée, qui se trouve juste sous la peau, n’engendre pas le même risque. Ils annoncent que « les personnes qui inversent leur prédiabète sans perdre de poids décalent la graisse abdominale profonde vers la peau ».

La population étudiée affichait un indice de masse corporelle (IMC) variant entre 27 et 32 kg/m2, se classant ainsi dans la catégorie du « surpoids » ou de l’« obésité modérée ».

Des acides gras poly-insaturés et de l’endurance

Pour parvenir à ces changements dans la répartition des graisses, les scientifiques soulignent l’importance d’adopter des changements de mode de vie. Les acides gras poly-insaturés présents dans le régime méditerranéen, comme les oléagineux, l’huile d’olive et les poissons gras, jouent un rôle positif dans la réduction de la graisse abdominale viscérale. Parallèlement, des activités d’endurance sont efficaces pour réduire cette graisse, même si aucune perte de poids n’est enregistrée.

Cependant, il est essentiel de s’attaquer à un poids excessif, qui peut avoir des conséquences sur la santé globale et engendrer des risques cardiométaboliques importants. Les scientifiques précisent que la perte de poids ne devrait pas être le seul objectif dans la lutte contre le diabète de type 2. Ils concluent en affirmant que « le suivi des améliorations glycémiques et l’encouragement de la redistribution des graisses grâce à une alimentation et une activité physique adaptées pourraient offrir des alternatives viables de prévention du diabète pour ceux ayant des difficultés à perdre du poids ». Cela souligne une idée précieuse : se focaliser uniquement sur le poids peut ne pas être la meilleure approche. Le contenu de l’assiette et l’engagement dans l’activité physique sont tout aussi cruciaux dans la gestion du prédiabète.