Le chanteur britannique, iconique à bien des égards, a récemment partagé son expérience avec le syndrome de Gilles de la Tourette. Au cours d’une conversation révélatrice, il a confessé que ses pensées intrusives sont une partie intégrante de sa condition. Contrairement à de nombreux autres cas, ces pensées ne se manifestent pas toujours de manière évidente. Ce syndrome, souvent mal compris, entraîne habituellement des comportements visibles, comme des mouvements involontaires ou des vocalisations.
EN BREF
- Le chanteur parle de ses pensées intrusives liées au syndrome de Gilles de la Tourette.
- Ce diagnostic l’aide à mieux comprendre les autres troubles qu’il souffre.
- Environ 0,5 % de la population en France est touchée par ce syndrome, principalement des garçons.
Un diagnostic qui lui permet de comprendre ses autres troubles
Ce diagnostic de syndrome de Gilles de la Tourette s’ajoute à une liste déjà longue de troubles psychologiques que le chanteur a dû affronter. Diagnostiqué il y a plus de 20 ans avec un trouble de déficit de l’attention (TDAH) ainsi que des traits autistiques, il a longtemps cherché des réponses. Les troubles psychiatriques sont souvent associés au syndrome de Gilles de la Tourette, selon l’Institut du Cerveau.
Dans une interview accordée en 2024 à The Sun, il avait exprimé sa frustration face à son parcours : « Dans les années 1970, à Stoke-on-Trent, la dyslexie n’était pas reconnue. Je souffre de dyslexie, de dyscalculie et de TDAH, mais rien de tout cela n’était identifié à l’époque », révélait-il. Ces mots témoignent d’un héritage émotionnel lourd à porter, où il se sentait comme un invisible, emprisonné par son propre esprit.
Alors qu’il partageait ses pensées, il a une fois déclaré sur France 2 qu’il croyait que « certaines personnes ont des prédispositions génétiques à vouloir se faire du mal ». Cependant, une réflexion plus récente, partagée sur Instagram, révèle un changement de perspective. Ce dernier se dit soulagé et se responsabilise : “Je me rends compte que si quelque chose ne va pas dans ma santé mentale, c’est moi seul qui peux y remédier… C’est entre mes mains. Quel soulagement!” Cette nouvelle attitude peut inspirer de nombreuses personnes faisant face à des challenges similaires.
Syndrome de Gilles de la Tourette, de quoi s’agit-il ?
Décrit pour la première fois par le neurologue français Georges Gilles de la Tourette au 19e siècle, le syndrome est caractérisé par l’apparition de tics (moteurs ou sonores), généralement dans l’enfance, souvent avant l’âge de 12 ans. Cela est presque toujours accompagné d’autres troubles psychiatriques, tels qu’un déficit de l’attention, des troubles obsessionnels compulsifs, ou encore des troubles du spectre autistique.
En France, environ 0,5 % de la population est affectée par ce syndrome, ce qui équivaut à une personne sur 200. Les garçons sont particulièrement plus touchés que les filles. L’Institut du Cerveau indique que « dans 18 % des cas, les patients ne présentent plus de tics une fois adultes » tandis que « dans 23 % des cas, les patients conservent des tics sévères, voire constatent une aggravation de leurs symptômes ».
Cette condition, souvent stigmatisée, mérite une attention accrue et une compréhension approfondie. Sensibiliser le public à ces réalités peut contribuer à apaiser les souffrances de ceux qui vivent avec le syndrome. L’expérience du chanteur peut ainsi servir de catalyseur pour renforcer la discussion autour de la santé mentale et des troubles associés.